LE MOT DU CURE
Un vœu pour 2012
Depuis quelques jours, je constate qu’aux bons vœux à l’occasion du nouvel an se joignent bien souvent des plaintes sur « la vie qui devient vraiment trop chère ».
Personnellement, j’ignore si le fameux pouvoir d’achat des français stagne, diminue ou augmente. Mais j’ose poser la question : est-il vraiment juste que notre niveau de vie progresse sans cesse ?
En m’interrogeant de la sorte, j’ai conscience de provoquer quelques remous, mais je me permets de rappeler quelques points importants afin que nous évitions de tomber dans un égoïsme souvent inconscient : en vivant en France, nous faisons partie des 20% de la population mondiale qui consomment 80% des richesses de la planète (en particulier l’eau potable). Si les français subissent l’un des taux d’imposition les plus élevés du monde, ils bénéficient aussi d’un salaire moyen parmi les plus importants. Si nous avons de la nourriture dans notre réfrigérateur, de quoi nous habiller correctement et un logement, nous sommes bien mieux lotis que 75% des habitants de la terre qui n’ont rien de tout cela : Ne l’oublions pas, près de la moitié de la population mondiale souffre de malnutrition, non pas parce que la terre manquerait de richesses, mais parce que celles-ci sont mal réparties.
Convient-il vraiment de vouloir toujours plus, souvent au détriment des autres ? Certes, les français ont toujours eu la mauvaise habitude de se plaindre, mais peut-être serait-il bon, en cette période des vœux, de souhaiter pour 2012 des cœurs plus ouverts et un monde moins égoïste ? !
Abbé Pierre Friess