Le Mot du Curé
Visites d’églises.
Les églises ouvertes durant l’été voient passer un bon nombre de visiteurs. Il y a ceux qui ouvrent la porte, jettent un regard furtif vers l’intérieur et s’en retournent aussitôt, jugeant qu’il n’y a rien à voir. Curieusement, une telle attitude est courante quand le visiteur constate que le prêtre est dans l’église !
On rencontre aussi des personnes qui font consciencieusement le tour de l’église sans jamais s’arrêter, pas même devant le tabernacle. Nombreux sont les visiteurs qui ne voient rien d’autre dans l’église que la chapelle où l’on peut faire brûler un cierge : tout le reste les laisse indifférents, qu’il s’agisse d’une simple église ou d’une grande cathédrale.
On trouve aussi des visiteurs qui ont gardé quelques souvenirs de catéchisme : devant le tabernacle, ils se rappellent qu’il y a quelque chose à faire et esquissent alors un mouvement qui ressemble plus souvent à la révérence en usage devant la reine d’Angleterre qu’à une véritable génuflexion. Certaine personnes, pour ne pas être en reste, associent à ce geste un rapide signe de croix qu’il convient de faire normalement en entrant, près du bénitier. La fausse génuflexion associée au signe de croix trop rapide produit une gymnastique très curieuse qui pourrait faire croire à une douleur difficilement supportable !
Fort heureusement, on trouve de temps en temps des visiteurs qui s’arrêtent vraiment devant le Saint Sacrement, s’assoient ou se mettent à genoux ou prennent le temps de déposer leur fardeau devant le Seigneur.
Et vous, en été ou sur le reste de l’année, Quel genre de visiteur d’églises êtes-vous ?
Abbé Pierre Friess