Le bienheureux Charles d’Autriche
"Il était un chrétien, un mari, un père et un monarque exemplaires"
Jean-Paul II (lors de son admission en 2004, quatre-vingt-deux ans après sa mort , au sein des bienheureux.).
Le bienheureux Charles d’Autriche, petit-neveu de l’empereur François-Joseph, naît en 1887 et connaît une enfance pieuse et studieuse. Il se livre d’abord à la carrière militaire et, dans les deux premières années de la Guerre 1914-1918, il se distingue par ses succès militaires tout en ayant un grand souci du soldat. Dans son cœur, c’est surtout un ami de la paix ; de sorte que, lorsqu’il succède à François-Joseph en 1916, son objectif primordial de chrétien et de roi est d’arrêter ce fléau intolérable. Malheureusement ses initiatives de paix ne rencontrent pas d’écho, notamment près du premier ministre français Ribot qui fait échouer ses pourparlers secrets en 1917.
A la fin de la guerre, il accepte de quitter le gouvernement, sans renoncer toutefois à sa légitimité d’empereur car “tout pouvoir vient d’en haut” (cf. Jn 19,11) et non des hommes. C’est pourquoi il fait deux tentatives pour reprendre son trône de Hongrie, que la trahison de l’amiral Horthy fait échouer. Alors il s’enferme définitivement dans le silence et la souffrance.
Exilé sur l’île portugaise de Madère, il connaît avec sa nombreuse famille la plus grande pauvreté. Sur son lit de mort, en 1922, il répète ce qui fut la devise de toute sa vie :
« Je m’engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite. »