Jubilé d’argent abbé Pierre Friess. Homélie (notes)
Dimanche 7 juillet 2019
Jubilé d’argent abbé Pierre Friess.
Chers frères et sœurs,
Quelle joie de pouvoir célébrer la Sainte Messe dans la petite Jérusalem de cette Eglise où le sacrifice de Jésus ressuscité continue de s’accomplir ; même sacrifice, même lieu, même grâce. Cette église devenue comme mon épouse (les pierres et chacun de vos visages).
St François de Sales « En ce jour-là, Dieu m’a ôté à moi-même pour le donner au peuple ».
Grâce de paternité spirituelle : joie d’avoir aidé des âmes à progresser vers le Bon Dieu. Edifié par les gens mis sur ma route, pour devenir plus prêtre. Grâces révélant la grandeur, la beauté du prêtre. Bernanos, à propos d’un curé qui se considère comme nul, un malade… « Ô doux miracle de nos mains vides, nous donnons ce que nous ne possédons pas ». C’est la grandeur du sacerdoce.
Par le prêtre, le Christ est présent charnellement. (On n’aurait pas été capables d’inventer ça). Nous portons un grand trésor dans un vase d’argile.
A la suite de l’évangile d'aujourd’hui, il faut prier pour que nous ayons toujours des prêtres. La messe est le rendez-vous d’amour où Dieu se donne tout entier lui-même. Nous réjouir avec Jérusalem, lieu du sacrifice, lieu de résurrection (joie, bonheur de la messe.
Du St Curé d’Ars : « Le seul bonheur que nus ayons sur la terre, c’est d’aimer Dieu notre Père. Le seul bonheur que nous ayons sur la terre, c’est de savoir que Dieu nous aime ».
Amour qui nous déborde de toute part, rassasiés, nous ne ressortirons pas le cœur vide. Si il y a de la tristesse, nous aurons le lait des consolations.
Ainsi Sainte Thérèse de l’ Enfant Jésus : « Vous serez comme des nourrissons qu’on porte sur ses bras ». Dieu est maternellement paternel. De St Paul : « La Croix doit rester notre seul orgueil ». C’est par la Croix que nous découvrons l’amour de Jésus-Christ pour nous. Nous entrons dans la Sainte Trinité.
Le Saint Pierre Vigne vécut au temps des guerres de religion. Selon la légende, en voyage vers Genève, il rencontre un prêtre portant Jésus-hostie à un malade. Il ne salua pas, son cheval se cabra et le fit tomber. Ce fut pour lui la prise de conscience de la présence réelle de Jésus-Christ.
A vingt ans, il part au séminaire de Viviers : « La croix est le plus beau livre que Dieu nous a donné ». « J’ai coûté le sang d’un Dieu » (tombé goutte à goutte).
Rappel du témoignage d’un servant de messe, lors de la visite de Monseigneur Roland, ayant rencontré la présence réelle à la messe. Le dimanche : »ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie ».
Il y a là un rythme spirituel en lequel nous nous ressourçons pour la semaine, ad orientem, tournés vers la vie, la croix.. Et le prêtre aussi.
Pierre Vigne : «Les autres sacrements sont de beaux astres de la nuit… pas l’eucharistie qui est le soleil. » « A la communion, nous serons perdus dans l’éternité de Dieu. »
Pierre Vigne, avant de mourir le 8 juillet* 1740 dans le Vercors, : « O Seigneur, si je pouvais encore prêcher une fois, je ferais bien sentir au peuple la soif profonde que le Seigneur éprouva quand Il expira pour le Salut du monde ».
Jésus a soif d’amour. Il aime, mais n’et pas aimé. Soif d’être aimé des hommes dans le Saint Sacrement.
A travers le prêtre, c’est Dieu qui nous parle. C’est Jésus ressuscité lui-même, dans la présence du prêtre...
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* Fête liturgique.
Prise de notes pendant la messe par MB, de l’homélie prononcée le 7 juillet 2019 par M. l’abbé Pierre Friess