Groupement paroissial de Villars les Dombes
VILLARS LES DOMBES - BIRIEUX - BOULIGNEUX - LAPEYROUSE - LE PLANTAY - SAINT MARCEL EN DOMBES - SAINT PAUL DE VARAX - MARLIEUX - SAINT GERMAIN SUR RENON _____________________________________Curé : M. l'Abbé Pierre FRIESS_____________________________________ INFORMATIONS de PERMANENCES et de CONTACT sur https://www.paroisse-villars.com/2023/03/contacter-la-paroisse.html
actualite
Repas paroissial 7 février prochain
Dans la suite de la récollection de l'Avent avec le Père P.Cocard.
Le 21 janvier 1793, Louis XVI était guillotiné place de la Concorde à Paris.
Le 21 janvier 1793, Louis XVI était guillotiné place de la Concorde à Paris.
Voici son testament :
Au nom de la très Sainte Trinité du Père du Fils et du St Esprit.
Aujourd’hui vingt cinquième jour de Décembre, mil sept cent quatre vingt douze.
Moi Louis XVIe du nom Roy de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille, de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser.
Je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments.
« Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.
« Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne.
« Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique.
Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur.
Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.
« Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.
« Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
« Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.
« Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.
« Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité.
Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur.
« Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
« Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.
« Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.
« Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.
« Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.
« Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.
« Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
« Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.
« Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.
Fait double à la Tour du Temple le 25 décembre 1792.
Louis XVI
Un chrétien qui va vers son Père
Message de Noël de Mgr ROLAND
Accueillez donc Jésus et soyez avec lui des artisans de paix !
Nous vivons actuellement dans un contexte particulièrement difficile qui génère fréquemment des peurs, des angoisses et des réflexes de repli sur soi. Chacun est nécessairement marqué par les actes de guerre perpétrés à Paris par l’Etat Islamique, la recherche laborieuse d’accords par les gouvernants pour lutter efficacement contre le réchauffement de la planète, les graves déséquilibres mondiaux et les déplacements massifs de populations qu’ils engendrent, le climat délétère des récentes élections régionales, les problèmes sociaux, économiques et moraux qui envahissent le quotidien…
Si ce contexte est lourd, c’est bien parce que derrière tous ces problèmes certes inquiétants se profile une réalité très concrète que nous voulons nous cacher dans une société avant tout préoccupée de progrès et de bien-être individuel : nous sommes tous des êtres mortels ! Soudainement nous réalisons avec force que nous sommes chacun la victime potentielle d’un attentat meurtrier ; que demain notre vie sera peut-être menacée par la pollution de l’air ainsi que par le manque d’eau et de nourriture ; qu’après demain notre habitation est susceptible de disparaître sous des pluies diluviennes… Bref, nous prenons conscience que la vie est fragile et que la mort est à notre porte. Mais nous ignorons comment gérer cette perspective, en raison du dramatique manque spirituel de notre société. Alors nous voici brutalement interrogés sur le sens de tout ce que nous faisons. Notre existence serait-elle absurde ?
Or c’est précisément dans cette situation fort ténébreuse et qui pourrait faire douter de l’avenir de l’humanité, que vient retentir la Bonne Nouvelle de Noël ! Dans la nuit de Noël, sera en effet proclamée cette annonce du prophète Isaïe : Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.
Paradoxalement cette grande lumière qui provoque la dissipation des ténèbres est humble, discrète et toute ordinaire en apparence, puisqu’il s’agit simplement d’un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire, comme nous le révélera l’évangile de la nuit sainte. Nous constatons que lorsque Dieu se manifeste, il n’intervient pas de manière violente ni tonitruante, mais dans la fragilité d’un nourrisson. Jésus, celui que la Bible nomme le Prince de la Paix et identifie comme le Dieu-fort, vient écraser les forces de mort en se faisant petit enfant et en livrant sa vie sur la croix ! Pourtant cet être on ne peut plus vulnérable dérange bien du monde, puisqu’il est même des esprits chagrins qui prétendent faire disparaitre les crèches et les croix de l’espace public ! Pourquoi cet enfant innocent dérange-t-il ? Serait-il dangereux ? Faut-il le craindre ? Oui, il vient remettre en cause etcontester les idoles du pouvoir et de l’avoir, parce qu’il nous révèle qu’une seule réalité est éternelle, à savoir l’amour qui se donne.
La consommation ne satisfait pas l’homme dont le coeur est fait pour autre chose que
des biens consommables. L’exercice du pouvoir n’a qu’un temps. Mais l’amour ne passera jamais !
Il y a plus de 2000 ans, à Bethléem, l’événement de Noël n’a pas fait grand bruit et n’a mobilisé que quelques bergers.Aujourd’hui encore, beaucoup de gens se réuniront, feront la fête, s’agiteront de bien des manières. Mais peu prendront le temps de se rendre à l’Eglise pour rendre hommage à Celui qui vient. Au coeur de la nuit de Noël, seuls ceux qui, comme les bergers, ont une âme d’enfant et un coeur ouvert sont capables de reconnaître que c’est Dieu qui est humblement présent au milieu de nous, couché là, dans la mangeoire, entre l’âne et le boeuf. Découvrant combien Dieu est proche d’eux, compatissant, les rejoignant dans leurs diverses pauvretés, ils s’émerveillent, se prosternent, adorent et chantent les louanges de Dieu, à l’unisson avec les anges qui proclament Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime.
Si le pape François a instauré un jubilé exceptionnel de la Miséricorde, c’est parce que nous avons tous besoin d’accueillir la Miséricorde divine, de nous en imprégner toujours davantage et de la répandre sur le monde qui souffre. Elle seule peut rompre et briser définitivement le cercle infernal de la violence et de la mort. Ne laissez pas la peur vous dominer ! Accueillez donc Jésus et soyez avec lui des artisans de paix, vainqueurs du mal par l’amour qui se donne sans compter !
Là réside la grandeur et la dignité de notre humanité !
+ Pascal Roland
Noël 2015