Le Mot du Curé

Donnons l’exemple de la ferveur

Lors d’une récente réunion de prêtres, fut abordé le problème des premières communions et des professions de foi : ces célébrations liturgiques, qui devraient être parmi les plus belles de l’année, sont devenue depuis quelques décennies les plus bruyantes et les moins recueillies. La mode des appareils photo numériques achève d’enlever le peu de ferveur à ces assemblées que les paroissiens habituels fuient de plus en plus.

Comment en est-on arrivé là ? Si les enfants ne sont pas coupables, on ne peut pas en dire autant des familles qui, bien souvent, n’ont plus la moindre idée du recueillement demandé pendant les célébrations liturgiques.

Mais, est-ce vraiment de leur faute ? Certes, une majorité de ces parents a été au catéchisme, mais un catéchisme qui, dans les années 70-80 a souvent manqué de profondeur, ayant pour thème au premier trimestre « comment faire équipe », au deuxième trimestre « comment respecter nos différences » et au troisième trimestre « comment dépasser nos peurs » (j’exagère à peine ». Avec un tel bagage, difficile d’avoir une idée exacte de ce qu’est la Messe ! 

Oui, osons le dire, par souci de faire « moderne » peut-être, on n’a pas su ou pas voulu transmettre les bases de la piété, ce qui a pour conséquence que de nombreuses personnes n’ont pas vraiment reçu une éducation à la prière.

Abbé Pierre Friess, Curé.